Devoirs faciles ou difficiles en premier : le bon choix pour votre efficacité

87% des élèves changent d’approche selon le jour ou l’humeur : preuve que la mécanique des devoirs n’obéit pas à une règle unique, mais à une alchimie complexe entre motivation, fatigue et confiance. Derrière la question de l’ordre, facile ou difficile en premier, se cache une part de stratégie mais aussi d’intuition, de ressenti. Les études en psychologie cognitive l’affirment : il n’existe pas de recette absolue. L’efficacité, elle, fluctue selon l’âge, l’état d’esprit, le stress ou même la météo du moral.

Comprendre le dilemme : faut-il commencer par les devoirs faciles ou difficiles ?

Dans le débat qui oppose les partisans des tâches simples à ceux qui préfèrent attaquer le plus corsé dès le départ, tout le monde a ses raisons. Démarrer par les exercices faciles, c’est s’offrir quelques victoires immédiates, se rassurer, réduire la tension et amorcer la dynamique. Beaucoup d’élèves, surtout en fin de journée, y trouvent du réconfort. Quand l’énergie faiblit, enchainer quelques devoirs sans accroc met en confiance et limite la tentation de tout remettre au lendemain.

À l’inverse, certains choisissent d’ouvrir les hostilités par le plus ardu. Commencer par les devoirs difficiles mobilise la concentration maximale, celle dont on dispose au début d’une session de travail. Cette méthode, souvent recommandée à partir du collège ou au lycée, permet d’attaquer les notions complexes avec l’esprit encore vif, avant que la fatigue ne vienne troubler l’apprentissage. On évacue le plus lourd, ensuite les tâches légères paraissent presque secondaires.

Ce qui compte, finalement, c’est de tenir compte du profil de l’enfant. Certains ont besoin d’avancer par paliers et engranger des petits succès pour se motiver. D’autres préfèrent lever les obstacles les plus hauts d’entrée de jeu, histoire de s’alléger l’esprit pour la suite. La capacité à se connaître, à identifier ses moments de forme et ses faiblesses, pèse lourd dans la balance. Les parents qui accompagnent au quotidien peuvent aider à repérer ces plages de productivité et à ajuster le rythme.

Voici ce que l’on observe le plus souvent dans les familles :

  • Une routine structurée, qu’elle soit très organisée ou plus spontanée, influence l’efficacité et la perception du temps passé sur les devoirs.
  • Adapter sa stratégie, selon le ressenti du jour ou la difficulté rencontrée, facilite la gestion du stress et la persévérance face aux devoirs.

Ce que révèlent les recherches sur l’ordre des tâches et la performance scolaire

Les travaux menés tant en France qu’à l’international le confirment : l’ordre choisi pour s’attaquer aux devoirs n’est pas anodin, il modifie la performance scolaire. Les chercheurs en sciences de l’éducation observent que l’efficacité dépend du type de tâche, du niveau de fatigue et de la motivation. Pour les étudiants ou les collégiens en pleine possession de leurs moyens, commencer par le plus exigeant favorise la mémorisation et l’assimilation en profondeur. L’effort cognitif, mobilisé d’emblée, bénéficie alors d’une fraîcheur mentale précieuse.

Chez les plus jeunes, ou chez ceux qui présentent un trouble de l’attention comme le TDA, la donne change. Approcher la séance par les exercices les plus accessibles permet de réduire la pression, d’installer une dynamique positive et de renforcer l’engagement. Cette progression, plébiscitée par de nombreux enseignants, est aussi bien adaptée aux enfants qui rentrent de l’école en fin d’après-midi, déjà éprouvés par leur journée.

Les outils numériques trouvent progressivement leur place dans les routines : applications d’organisation, cartes mentales ou logiciels de gestion du temps. Ils servent à visualiser les étapes, planifier le travail à venir, hiérarchiser les priorités. Utilisés avec discernement, ils permettent de personnaliser la méthode et d’encourager l’autonomie, un atout pour l’apprentissage durable.

Quelques pratiques à retenir, repérées sur le terrain :

  • Faire appel à des cours particuliers ou à un accompagnement spécialisé peut être une aide précieuse pour franchir un cap ou surmonter un blocage.
  • La personnalisation des stratégies, en fonction du rythme de vie de l’élève, améliore non seulement la productivité mais aussi la confiance sur le long terme.

Stratégies concrètes pour aider votre enfant à mieux organiser ses devoirs

Pour structurer les devoirs à la maison, ajuster la méthode au caractère de l’enfant reste la clé. Un planning hebdomadaire, clair et affiché à la vue de tous, pose un cadre et évite les éternelles discussions du soir. Certains préfèrent l’agenda papier, d’autres choisissent une application pour visualiser l’ensemble des tâches et leur avancement.

Un autre levier consiste à différencier les matières selon le niveau d’effort requis. Les disciplines qui demandent de la concentration (maths, sciences) sont placées en priorité, tandis que celles qui sollicitent la mémoire ou la créativité peuvent suivre. Les flashcards sont idéales pour les révisions rapides, tandis que la méthode Pomodoro, 25 minutes de travail suivies de 5 minutes de pause, aide à garder le rythme sans épuisement.

Voici des pistes concrètes à tester selon les besoins de l’enfant :

  • En cas de difficulté scolaire, alterner entre tâches simples et complexes permet de maintenir la motivation et d’éviter la monotonie.
  • Solliciter un professeur particulier ou un soutien spécialisé s’avère utile lorsque les blocages persistent, sur conseil des enseignants.

Penser l’accompagnement sur mesure, en s’appuyant sur un coach parental, un orthopédagogue ou un psychologue de l’éducation, permet d’intégrer le rythme de l’enfant dans l’organisation. N’oubliez pas d’intégrer de vraies pauses : un goûter, une activité physique courte, une lecture libre. Ces moments de respiration jouent un rôle décisif pour la motivation et la persévérance.

Jeune fille trie ses livres dans une cuisine chaleureuse

Gérer le temps et encourager l’autonomie : des astuces pour des devoirs plus sereins

Maîtriser le temps, c’est aussi éviter que les devoirs ne deviennent un sujet de tension. Privilégier des plages horaires fixes, adaptées au rythme et à la concentration de l’enfant, favorise la régularité. Mieux vaut travailler vingt à trente minutes chaque soir que de tout remettre au week-end et crouler sous la charge.

L’autonomie se construit pas à pas. Proposez à votre enfant de participer à l’élaboration de son planning. Invitez-le à choisir par quoi il souhaite commencer : ce petit geste renforce la confiance et rend le travail moins pesant. Pour les plus jeunes, un simple tableau à cocher suffit. Pour les collégiens, une application partagée avec les parents permet de visualiser le programme et d’éviter les oublis.

Pour alléger la charge mentale et rendre les devoirs plus agréables, ces astuces font leurs preuves au quotidien :

  • Introduisez des pauses régulières pendant la session. Dix minutes de détente ou une collation équilibrée aident à mieux mémoriser et à maintenir la vigilance.
  • Ajoutez des loisirs constructifs en fin de travail : jeux de société, activités créatives ou lecture libre. Ces moments renforcent la complicité familiale et désamorcent les conflits autour des devoirs.

Faire appel à un soutien scolaire, qu’il s’agisse d’un professeur particulier, d’une plateforme dédiée ou d’un organisme, ne remplace jamais l’acquisition progressive de l’autonomie. C’est un appui temporaire, un tremplin pour dépasser une difficulté. L’objectif reste d’armer l’enfant pour qu’il trouve, à terme, sa propre voie vers l’efficacité et la confiance.

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